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Centre de Santé Communautaire Rue Mgr Guilloux # 556 B.P. 1382, Port-au-Prince, Haïti (W.I) |
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GONAÏVES | BAINET | Typhoïde : formes frustes |
Couverture
Médicale Nationale d’Haïti
COMENAH
Centre de Santé Communautaire
EXPERIENCES MEDICALES
COMENAH / Compassion Internationale
Bainet
Paru dans le Nouvelliste # 37126,
en date du Vendredi 1er au Dimanche 3 avril 2005
www.lenouvelliste.com
Situation odontostomatologique
Zone : Bainet (sud-est)
Localités :Bainet, Philippe, Damas, Elim, Capeine Doco, Gandou.
A tous ceux qui utilisent au nom de la collectivité, les aides humanitaires pour leur bien-être individuel ;
A tous ceux qui luttent pour une décentralisation ;
A tous ceux qui n’ont jamais eu la chance de visiter ou de travailler dans les zones les plus reculées de certaines villes de provinces, mon expérience comme Chirurgien-dentiste au sein de la COMENAH pour la compassion Internationale à Bainet et ses localités avoisinantes vous facilitera à comprendre la situation odontostomatologie dans laquelle vivent des gens, en particulier des enfants souvent ignorés dans plusieurs endroits du pays.
Le tableau odonto-sanitaire n’était pas surtout réjouissant. La santé bucco-dentaire des enfants était à la merci des non professionnels charlatans opérant sans égard aux mesures d’hygiène et de santé publique avec toutes les conséquences désastreuses possibles, pouvant même aller jusqu’à rendre inopérantes les mesures de santé publique visant à combattre la propagation de certaines maladies (Hépatites Virales, infections sanguines VIH-SIDA) dans la population.
Quand un organisme d’Etat ou ONG investit dans un programme de prévention de ces maladies, c’est bien pensé mais cela pourrait être mal calculé si ce programme n’inclut pas les différentes modes de transmission de celles-ci, particulièrement dans des zones où le charlatanisme fait ravage. La distribution par exemple de préservatifs aux jeunes et aux adultes est un procédé très intéressant dont l’objectif est d’empêcher ou de réduire leur risque de contamination ou VIH SIDA. Mais que va-t-on donc faire pour les enfants de moins de six ans(6) qui n’ont pas encore une activité sexuelle, n’étant pas exempt de la maladie dentaire sont ainsi exposés aux germes des maladies virales que peuvent leur transmettre les matériels douteux des non professionnels. Rares sont ceux qui investissent dans le domaine bucco-dentaire, puisque cala exige des dépenses parfois énormes, leurs intérêts seraient donc réduits.
Les personnes plus ou moins conscientes de la gravité de la situation ou celles victimes déjà d’une mauvaise expérience, à la survenue d’une affection bucco-dentaire aigue,affrontent les calamiteux tronçons routiers menant soit à Jacmel, soit à Port-au-prince en quête de soins. Celles qui ne peuvent se payer ce luxe sont livrées aux mains nues aux instruments non stérilisés, à l’utilisation d’une seringue unique pour toute la communauté. Imaginer donc l’éventuel traitement qui peut transformer un mal préalablement curable en un mal incurable.
Avec un indice de CAO (caries Absences,Obturations) situé au dessus de sept (7), la situation dentaire de ces différentes localité peut être qualifiée de très grave .En effet,en Dentisterie communautaire épidémiologique,pour une situation dentaire moyenne,l’indice de CAO sera en dessous du chiffre 3 et très grave au dessous de 7.
545 dents extraites pour seulement environ 350 enfants
La majorité des enfants souffrent de l’odontalgie.
Présentent au moins quatre (4) dents Cariées.
Perdent au moins une dent permanente avant l’âge de 13 ans présentent une hygiène buccale défavorable avec halitose caractéristique due à la présence systématique de plaque et de tartres dentaires.
Il faut aussi noter des cas de gingivopathies, de gingivites, aigues, saignantes et purulentes ; des poches parodontales ou d’abcès dentaire.
Souvent, ce sont des problèmes dentaires qui poussent un élève à perdre une ou eux journées de classe et parfois une semaine ; ou un paysan à abandonner ses activités agricoles. Et il est inacceptable de constater que des enfants de 4 ans avec dents à peine érruptées qui présentent de grosses caries, entraînant de fortes douleurs avec formation d’abcès,de granulome ou de kystes,ne laissant aucune possibilité de traitement que l’extraction chirurgicale qui en dépit de ses conséquences pour l’avenir des autres dents, pour éviter le pire.
Les mauvaises habitudes, l’ignorance, ajoutées à l’irresponsabilité des autorités publiques font des enfants les principales victimes. IL existe des localités où il faut pour atteindre, cinq à huit heures de temps de marche, parce qu’elles ne sont accessibles qu’à pied ou à dos d’animaux. Certaines familles n’ont qu’une seule brosse à dent et c’est un honneur pour beaucoup d’entre elles de se brosses les dents chaque Dimanche. Mais hélas ! Lorsque arrivent les dons, les beaux discours se font dans les salles climatisées, alors qu’à quelques kilomètres de la Capitale des gens souffrent, meurent. Le SIDA est considéré comme un mal venu du Diable que seul le tout-puissant ou le meilleur Hoogan de la zone peut en venir à bout. En principe, on devait apporter la santé non pas l’éloigner de la population. Et comment va-t-on donc demander à un professionnel de rester dans de tels endroits où toutes les conditions humaines normales sont ignorées. Il serait préférable pour lui d’augmenter la liste des cliniques des grandes villes où seules les gens les plus aisés peuvent s’y permettre l’accès aux soins. Cette politique d’exclusion et de négligence est génératrice de dégradation ou d’exode rural massif. Habité déjà en zone reculée par rapport au centre ville et à l’institution sanitaire, on peut imaginer les difficultés d’un enfant qui, n’ayant pas trouvé les soins que son cas nécessité, se trouve dans l’obligation de s’y éloigner encore plus en quête de soins. Il faut donc venir en aide à ces enfants et à toutes la zone qui est livrés à eux-mêmes comme c’est déjà commencé avec la COMENAH afin de protéger leur santé non seulement orale mais aussi générale. Car les pathologies ou les affections bucco-dentaires ont des impacts systémiques graves. Elles peuvent être par exemple la cause d’un malaise général, de maux de tête, de manque d’énergie et d’une incapacité de saisir rapidement une situation donnée. Elles peuvent provoquer des avortements chez les femmes enceintes et même la mort chez des sujets à risque après de mauvaises interventions par des non professionnels.
Aussi devient-il nécessaire l’existence continue d’un service dentaire dans ces zones, ou encore l’inclusion dans le programme dentaire, afin d’en assurer le maintien et le suivi.
C’est grave de constater une enfant de 12 ans qui porte déjà une prothèse dentaire, parce qu’elle a perdu les 4 dents antero-supérieures ; et le peu qu’elle reste nécessitent un traitement d’urgence sinon elle risque de perdre toutes ses dents avant l’âge de 15 ans.
Or, d’autre cas aussi alarmants sont enregistrés. La situation odonto-sanitaire de la zone est donc un problème de santé publique lié à la non prise en charge de la santé orale.
Dr Cyrille Denis
Président du COMENAH
Email : comenahcentre@yahoo.fr
Tel : (509) 555-1406
Dr Kenzie Madet
Chirugien-dentiste
Email: madetykenzie@yahoo.fr
Tel (509) 413-76.